Hansjörg Wagner 15. février 2016

Hansjörg Wagner

Hansjörg Wagner est un artiste allemand autodidacte et indépendant dont l’oeuvre repose sur 4 piliers: dessins, sculpture, peinture, graphisme.

Né le 3.8.1930 à Berlin, de parents artistes d’opéra, doué d’un talent précoce pour le dessin, capable de comprendre et d’utiliser les principes de la perspective linéaire dès son plus jeune âge, Hansjörg Wagner deviendra un artiste multi-talentueux et prolifique.

De 1945 à 1951: Etudes autodidactes à Odenwald (massif de moyenne montagne à l’est du Rhin) .

De 1951 à 1958: Etudes de sculpture dans l’atelier du Prof. Fritz Behn, sculpteur animalier, à Munich .

De 1953 à 1966: acheteur pour différents collectionneurs.

Dès 1971, expositions à Naples, Rome, Munich, Vienne, Murnau.

En 1976, Wagner aménage un vaste atelier en Italie pour y travailler la pierre et le bronze.

Chaque année, de grandes sculptures sortent de l’atelier : “Groupe d’élans”, “Panthère” en marbre noir, “Groupe de sangliers”, “Ours blanc passant”, “Tigre”, “Fontaine aux ours blancs” au Jardin Zoologique de Berlin, monument Stötebeker à Hamburg (célèbre pirate allemand surnommé “le Corsaire Rouge”), “Paons”, monument en bronze “Zitronenjette”  (Henriette Muller, personnage marginal, vendeuse de citrons, qui a vécu au XIXe. s. à  Hamburg et qui a inspiré des pièces de théâtre, des chansons, ) “Groupe d’ours Kodiak”.

A ses œuvres sculpturales, ses aquarelles, ses peintures, ses dessins, s’ajoutent l’illustration d’œuvres littéraires de grands écrivains: Hans Christian Andersen “La Reine des Neiges” (1972), Heinrich Von Kleist “Anecdotes de la dernière guerre de Prusse” (1979), Dostoïevski “Crimes et châtiments”, Léon Tolstoï “Contes, récits et fables”, Charles Dickens, Shakespeare “Hamlet” (2009).

Dès les années 1990, Wagner parcourt l’Europe de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud,  se rend au Maroc, en Syrie, à Damas, à Jerusalem, à Dubai, à Istanbul, à New York, … Ses voyages lui inspirent des paysages, des pêcheurs, des cathédrales, des natures mortes, corridas, des dômes, des barques…

Wagner utilise différentes techniques d’expression graphique: aquarelles aux couleurs de celles qui ne peuvent se dessiner, dessins au crayon noir, au charbon, estampes, lithographies, eaux-fortes, aquatintes, gravure sur bois, craie blanche sur carton noir.

Il écrira sur la peinture: “Dualismus und Einheit – Bild und Vision” (1996), “Das Problem der Vollendung das Unendliche im Augenblick” (1999), “Uber den Begriff der Zeit im Kunstwerk – Das Scheitern der Moderne” (2003).

L’oeuvre de Wagner se laisse difficilement articuler, les éléments de base reviennent périodiquement. Ses principales expositions, cependant, sont ordonnées selon les grandes étapes de sa vie personnelle. A chaque décennie, des œuvres aux sujets similaires sont produites. Par exemple, “L’autoportrait dans l’atelier”, “Le cheval dans le jardin”, “les nonnes” sont apparus après une longue maladie vaincue et dans foulée d’un nouveau départ. Son art de l’émotion ne se sert pas des mots mais plutôt se vit à travers sa contemplation, sa manière de voir.

“Sans dessiner, je ne peux vivre.”

“Le dessin a besoin de la faveur du moment, la sculpture celle de nombreuses heures.”

Hansjörg Wagner est décédé le 14.05.2013 à Munich.

 

 

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