Dans la bibliothèque de Panayotis Pascot Posted in: Blog, Blog littérature
Découvrez la bibliothèque de Panayotis Pascot à l’occasion de la sortie d’un épisode du BookClub de Konbini. Jeune youtubeur devenu journaliste et acteur, Panayotis Pascot voit le jour le 9 août 1998 à Amiens. Le jeune homme devient rapidement une star du web et passe à la vitesse supérieure en interviewant des stars françaises comme Kyan Khojandi, Orelsan ou encore Gad Elmaleh. Fort de son succès, il réalise un second court-métrage Champagne. Son talent et son humour attirent les regards de la chaîne Canal+.Alors qu’il est encore adolescent et au lycée, le jeune homme rejoint le Petit journal où il présente une chronique hebdomadaire.
En 2023, le jeune homme sort son autofiction intitulée La prochaine fois que tu mordras la poussière.
Annie Ernaux ou Emmanuel Carrère ? Les deux.
Issu d’une famille aisée à New York, Holden Caulfield intègre le pensionnat Pencey Prep en Pennsylvanie. Mais, quand il est viré à la fin du semestre car il a ” foiré en quatre matières “, il s’en va plus tôt que prévu pour quelques jours d’aventure. C’est ainsi qu’on devient son partenaire et confident dans une aventure de délinquance innocente. Même s’il n’a pas envie de raconter ” toutes ces conneries “, c’est exactement ce qu’il va faire – heureusement pour nous, puisqu’on découvre une histoire captivante, un portrait incontournable de l’Amérique de l’après-guerre et l’un des personnages les plus aimés de la littérature.
Holden passe son temps entre taxis, boîtes de jazz et les étrangers d’un New York transi de froid de l’époque McCarthy. C’est une ville parfois éblouissante, parfois ahurissante, mais toujours frappante, dans laquelle Holden essaie de fuir les ” ploucs ” et trouver sa place à lui. Quand il décide de partir, seul Phoebe, sa petite soeur et peut-être sa seule amie depuis la mort de son petit frère, Allie, veut l’accompagner. Avec un humour féroce pince-sans-rire et une innocence désarmante, Holden a ému des millions de lecteurs à travers le monde.
Après soixante ans, L’Attrape-coeurs, premier et unique roman de J. D. Salinger, tient toujours la forme. Pourquoi un tel succès ? Objet de réflexions sur la souffrance de l’adolescence, la transition de l’enfance à l’âge adulte et toutes les questions existentielles qui nous traversent durant cette période, le livre reste un rite de passage pour les jeunes de tous âges.
“Enfant, quand je m’efforçais de m’exprimer dans un langage châtié, j’avais l’impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m’aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me “reprenait”, plus tard j’ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que “se parterrer” ou “quart moins d’onze heures” n’existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : “Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps ! ” Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancoeur et de chicanes douloureuses, bien plus que l’argent”.
Les années qui se sont écoulées de la fin de la Deuxième Guerre mondiale à aujourd’hui sont revisitées par la mémoire d’une femme. Cette autobiographie impersonnelle saisit le changement ininterrompu des choses et des représentations, idées, croyances, lieux communs en circulation dans la société. Prix Strega de littérature européenne 2016.
A la fois quête des origines, carnet de bord, récit d’un fait divers et d’une passion amoureuse, Un roman russe est une œuvre autobiographique dense et captivante. Emmanuel Carrère y restitue avec talent la complexité d’un homme dont la vie ressemble à ses livres.
Un auteur commence à écrire un livre faisant l’apologie du yoga. Mais son désir de sérénité est mis à mal par les mensonges et les trahisons ainsi que par la misère du monde. Divorcé et hanté par le souvenir d’une maîtresse sensuelle, il tente de devenir quelqu’un de meilleur.
“Paul Auster est devenu écrivain parce que son père, en mourant, lui a laissé un petit héritage qui l’a soustrait à la misère. Le décès du père n’a pas seulement libéré l’écriture, il a littéralement sauvé la vie du fils. Celui-ci n’en finira jamais de payer sa dette et de rembourser en bonne prose le terrifiant cadeau du trépassé.”
Là se trouve la clef de voûte du système Auster. L’invention de la solitude est le premier livre du jeune écrivain, c’est aussi le livre fondateur de son œuvre, son art poétique. Dans les deux parties- Portait d’un homme invisible (le père) et Le Livre de la mémoire -, Paul Auster interroge la mémoire familiale et met en place un univers que l’on retrouvera dans chacun de ses romans.
Dans le sillage des Pensées de Pascal citées en exergue, Bleuets est un objet hybride quelque part entre l’essai, le récit et le poème. Deux cent quarante fragments composent cette méditation poétique, intime et obsessionnelle autour d’une couleur, le bleu. Le deuil, le sentiment amoureux, la mélancolie sont autant de thèmes chers à Maggie Nelson, ici abordés dans une maïeutique convoquant l’art et la beauté entre deux digressions introspectives ou savantes, des fantasmes de l’autrice à des approfondissements autour de la pensée de Platon ou de Goethe, en passant par l’oeuvre d’un Warhol ou d’un Klein, ou la musique de Leonard Cohen.
Laissons-nous séduire par cette déclaration d’amour fou à une couleur, un livre à ranger précieusement entre les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes et Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman
“J’ai un programme politique. Je suis pour la suppression de l’héritage, de l’obligation alimentaire entre ascendants et descendants, je suis pour la suppression de l’autorité parentale, je suis pour l’abolition du mariage, je suis pour que les enfants soient éloignés de leurs parents au plus jeune âge, je suis pour l’abolition de la filiation, je suis pour l’abolition du nom de famille, je suis contre la tutelle, la minorité, je suis contre le patrimoine, je suis contre le domicile, la nationalité, je suis pour la suppression de l’état civil, je suis pour la suppression de la famille, je suis pour la suppression de l’enfance aussi si on peut”.
“Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre, une fois pour toutes, de l’amour”. Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l’identité se pose celle de l’autre et de l’amour sous toutes ses formes, de l’amour maternel aux variations amoureuses.
Pour être libre, faut-il accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu’à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin ?
Dans une Amérique ravagée par la Grande Dépression, Henry Chinaski, alter ego de Bukowski, nous guide à travers ses débuts de loser et sa brillante carrière d’alcoolique. Et à travers lui, c’est Bukowski qui se raconte, tel qu’il fut, en commençant par le début. Un premier souvenir ? Allemagne, 1922. Et puis c’est l’arbre de Noël, des bougies, des oiseaux, une étoile. L’Amérique ? La Ford T de son père. L’école où il découvre la violence, la cruauté, l’injustice. Trop de saloperies à avaler d’un seul coup.
Souvenirs d’un pas grand-chose, quatrième roman du désormais légendaire Bukowski, est probablement l’une de ses oeuvres les plus autobiographiques, et les plus émouvantes.
Une jeune femme relate la relation fougueuse et dévorante entretenue avec A, un homme marié, durant une année.
Comment choisit-on un scénario ? Qu’est-ce qui détermine le style d’un film ? Comment gérer un tournage en extérieur avec une centaine de figurants ? Que faire pour maintenir la concentration d’un acteur au bout de la dixième prise ?
Étape par étape, Sidney Lumet aborde tous les aspects de la création cinématographique, de l’écriture à la post-production : le casting, les répétitions, le choix des décors et des costumes, le tournage et le montage, la conception de la bande-son…, jusqu’au moment fatidique de la première projection. Auteur de nombreux classiques, Lumet offre avec ce livre le point de vue rare d’un cinéaste sur son propre travail et sur son art, nourri d’une longue expérience à Hollywood où il a tourné avec les plus grandes stars.
À la fois mémoires professionnelles fourmillant d’anecdotes et guide pour apprenti réalisateur, Faire un film est une plongée saisissante dans les coulisses du cinéma.
“L’enterrement de Pierre Giroud m’a énormément déçu, c’était une cérémonie sans réelle émotion. Tout cela manquait de rythme, de conviction. Le père Rouquet lui-même n’était pas dans son meilleur jour. Non, vraiment, cet enterrement ne me marquera pas, on est bien loin d’Antoine Mendez. Ah l’enterrement d’Antoine Mendez ! Sa femme essayant de sauter dans le caveau pour le rejoindre dans l’éternité, ses cris hystériques, ses trois fils la retenant dans des spasmes maîtrisés de grands garçons face à la mort, le discours de son meilleur ami admirablement ciselé… Antoine Mendez, voilà quelqu’un qui a réussi son enterrement”.
A force de courir les enterrements, le narrateur est devenu un expert en la matière. Mais à bien regarder l’assistance, il semblerait qu’il ne soit pas le seul…