Découvrir la sociologie avec Grégoire Simpson Posted in: Blog, Blog littérature
Dans une FAQ très directe, Grégoire Simpson, nouveau vulgarisateur en sociologie, vous propose de découvrir une série de livres pour s’initier à la sociologie. Pour mieux se situer dans ce champ des sciences sociales réputé difficile, il vous propose à travers quelques classiques et quelques enquêtes de terrain de vous initier à des concepts variés.
Et si la sociologie devenait votre meilleure alliée pour décrypter le monde ?
Que se passe-t-il lorsque deux ou plusieurs personnes sont face à face ? Comment se déroule l’interaction lorsque l’une d’entre elles commet un impair ou présente un handicap physique ? Ou si elle est considérée comme un malade mental ?
C’est ce type de questions que le sociologue canadien Erving Goffman (1922-1982) a explorées tout au long de sa vie de chercheur. Il en résulte une oeuvre foisonnante, passionnante, mais aussi très controversée : certains voient en Goffman le plus grand sociologue de la seconde moitié du XXe siècle, alors que d’autres estiment que ses analyses ne sont que le reflet d’un point de vue petit-bourgeois sur la société urbaine américaine. Ce livre s’attache à présenter de façon synthétique différentes facettes de l’oeuvre et à discuter les multiples critiques qu’elle a suscitées.
Une demi-heure de métro sépare les quartiers parmi les plus pauvres de France de ses zones les plus riches. Partis de Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, une centaine d’étudiants ont enquêté sur trois quartiers bourgeois du 8e arrondissement de la capitale. Pour s’initier à la démarche sociologique, ils ont dû se familiariser avec un monde nouveau et étrange, dont les indigènes présentent des coutumes et préoccupations insolites, mais aussi encaisser l’humiliation des multiples rappels à l’ordre social que suscitait leur démarche.
Des premières incursions anonymes et timides jusqu’aux face-à-face sans échappatoire, ce livre raconte de manière crue et joyeuse les batailles livrées pour mieux connaître un monde social dominant. L’enjeu : renverser l’habitude qui veut que ce soit « ceux d’en haut » qui inspectent l’existence de « ceux d’en bas ».
Ce livre est un authentique classique dans le genre difficile de l’initiation élémentaire à la sociologie. Son objectif n’est pas de fournir un compendium de la discipline, souvent réduit à un recueil de fiches scolaires. Il propose au lecteur les clés intellectuelles qui lui permettront de saisir à la fois la spécificité de la sociologie – non comme somme de connaissances ou d’outils, mais comme point de vue ou regard particulier – et ce que ce regard peut impliquer pour qui en vient à l’adopter.
Écrit dans un style alerte, volontiers provocateur, érigeant l’irrespect en principe sociologique, sans érudition mais accompagné de suggestions de lectures ultérieures, cet ouvrage n’a actuellement aucun équivalent en langue française. L’ensemble fournit non seulement une invitation très vivante à aborder et visiter le continent sociologique de la pensée humaine, mais aussi une analyse sans complaisance des dérives récentes qui ont pu l’affecter.
Les premières amours sont des choses sérieuses : les filles s’y transforment en femmes, les garçons en hommes. Loin de la fraîcheur et de la liberté que leur prêtent parfois les souvenirs adultes, ces métamorphoses sont difficiles, pleines d’enjeux et d’embûches. Pour faire leurs preuves, les jeunes doivent s’efforcer de répondre à des attentes sans que celles-ci ne soient jamais nettement formulées, tant l’attirance et le sexe sont réputés affaires naturelles et spontanées.
À partir de trois terrains d’observation qui l’ont menée des cités d’habitat social aux beaux quartiers parisiens en passant par le monde rural, Isabelle Clair propose une lecture sensible et incarnée de la façon dont les jeunesses françaises traversent cet âge des amours débutantes, du collège à l’entrée dans l’âge adulte. Elle montre qu’on attend toujours du de la part des filles, de la puissance de la part des garçons et que les conduites quotidiennes sont loin d’être bouleversées par le mariage pour tous et le mouvement #MeToo. Son travail d’enquête au plus près des expériences révèle ainsi comment les jeunes viennent à la sexualité.
De quelle manière les enfants appréhendent-ils les différences sociales qui constituent l’univers dans lequel ils grandissent ? Comment perçoivent-ils les inégalités, les hiérarchies, voire les clivages politiques qui le structurent ? A partir de quels critères en viennent-ils à se classer et à classer les autres ? Et d’où peuvent-ils bien tenir tout cela ? C’est à ces questions qu’entreprend de répondre cette enquête sociologique inédite, menée deux années durant dans deux écoles élémentaires.
Si les mécanismes de la socialisation enfantine sont souvent postulés, peu de travaux les ont réellement explorés. Wilfried Lignier et Julie Pagis identifient un phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, notamment domestiques et scolaires, que les enfants transposent lorsqu’il leur faut se repérer dans des domaines peu familiers. Ces mots d’ordre deviennent ainsi des mots de l’ordre, employés par les enfants pour distinguer les métiers prestigieux des activités repoussantes, les meilleurs amis des camarades infréquentables, ou encore leurs partis et leurs candidats préférés quand surgit une élection présidentielle.
Chacun trouvera sa place, du côté du sale ou du propre, de la bêtise ou de l’intelligence, des ” bons ” ou des ” méchants “. Si bien qu’à travers la genèse de ces perceptions enfantines, c’est celle de l’ordre social lui-même que l’ouvrage retrace.
Dans l’univers des sites et applications de rencontres, les industriels et les concepteurs se taisent ; une poignée d’usagers tous semblables parlent dans des articles de presse tous similaires, et les commentateurs proclament la dégradation morale ou la captation marchande de l’amour et de la sexualité. Indéniablement, les sites et les applications changent les scénarios amoureux et sexuels. Mais l’explication ne se trouve pas dans l’émergence d’attitudes radicalement nouvelles en matière de sexualité, dans une désinhibition numérique ou un capitalisme émotionnel. Elle réside davantage dans un bouleversement du cadre de la rencontre.
Si les caractéristiques les plus spectaculaires de ces infrastructures numériques modifient la conception que l’on se fait de l’amour au XXIe siècle, le vrai bouleversement réside dans le fait que les rencontres se déroulent désormais en dehors, et souvent à l’insu, des cercles de sociabilité habituels.
Comment devient-on anorexique ? La sociologie a-t-elle quelque chose à dire à ce sujet ? On invoque fréquemment la ” dictature de la minceur “. les représentations médiatiques du corps féminin, les transformations des comportements alimentaires, pour expliquer la multiplication des cas d’anorexie chez les adolescentes. Plus généralement, l’anorexie est très souvent étudiée à travers les discours médicaux, psychanalytiques ou journalistiques qui détiennent sur ce sujet une sorte de ” monopole de la parole légitime “.
Muriel Darmon a choisi, au contraire, de se tenir au plus près de l’expérience des personnes concernées par la maladie, de leurs propriétés sociales et culturelles, et s’efforce de reconstituer précisément les conduites et les processus qui font que des adolescentes peuvent en venir à être diagnostiquées comme anorexiques.
Pour aller plus loin...
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