Grande Fin
Pour marquer la fin de ses études et ses trente ans, Jérôme part un mois en Amérique et traverse le continent en train, à la recherche des rêves de son père, disparu une quinzaine d’ années auparavant sans laisser de traces. De Chicago à San Francisco, au milieu des paysages épuisés des Grandes Plaines ou des Rocheuses, remontent les souvenirs de l’ enfance à Grande-Fin, la longue route droite au bord du lac, les vacances en famille, la cassette de Bruce Springsteen dans l’autoradio de la Seat, le travail fatigant des parents et les liens qui se corrodent.
Traversée d’ est en ouest, ce roman est aussi un voyage dans le passé où une odeur, un son, une route, un nom de lieu permettent de replonger dans les temps reculés de la mémoire.
Les années · Annie Ernaux
La photo en noir et blanc d’une petite fille en maillot de bain foncé, sur une plage de galets. En fond, des falaises. Elle est assise sur un rocher plat, ses jambes robustes étendues bien droites devant elle, les bras en appui sur le rocher, les yeux fermés, la tête légèrement penchée, souriant. Une épaisse natte brune ramenée par-devant, l’autre laissée dans le dos. Tout révèle le désir de poser comme les stars dans Cinémonde ou la publicité d’Ambre solaire, d’échapper à son corps humiliant et sans importance de petite fille. Les cuisses plus claires, ainsi que le haut des bras, dessinent la forme d’une robe et indiquent le caractère exceptionnel, pour cette enfant, d’un séjour ou d’une sortie à la mer. La plage est déserte. Au dos : août 1949, Sotte ville-sur-Mer.
Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux donne à ressentir le passage des années, de l’après-guerre à aujourd’hui. En même temps, elle inscrit l’existence dans une forme nouvelle d’autobiographie, impersonnelle et collective.
Qui a tué mon père · Édouard Louis
« Chez ceux qui ont tout, je n’ai jamais vu de famille aller voir la mer pour fêter une décision politique, parce que pour eux la politique ne change presque rien. [… ] Pour les dominants, le plus souvent, la politique est une question esthétique : une manière de se penser, une manière de voir le monde, de construire sa personne. Pour nous, c’était vivre ou mourir ».
« Un roman cinglant comme une gifle, son texte est celui d’une urgence. Une des voix majeures pour dire la France d’aujourd’hui ».
Informations
Rendez-vous le lundi 8 septembre dès 18h30
chez Anouch Restaurant / Galerie Wilde
prix conseillé 5CHF (gratuit membre) – ouvert à tous-te-x-s
débutant-e-x-s bienvenu-e-x-s