La grande aventure des “Spiritualités vivantes” 13. mars 2017 – Posted in: Général

70 ans déjà que la collection « Spiritualités vivantes » chez Albin Michel, nous initie aux principaux enseignements spirituels des traditions millénaires d’orient et occident. Des Upanishad hindoues aux Evangiles apocryphes, de Maître Deshimaru à Ibn Arabi en passant par Sainte Hildegarde de Bingen, cette collection, initiée en 1946 par Jean Herbert, a été pionnière dans ce domaine en France.

Cette aventure commence avec l’Inde et son immense tradition spirituelle. Jean Herbert, proche du maître indien Sri Aurobindo, est chargé par ce dernier de faire connaître la sagesse éternelle de l’Inde à un Occident encore imprégné de préjugés coloniaux et matérialiste par rapport aux pensées orientales : « Tu es interprète. Ta mission est de transmettre à l’Occident ce que tu as trouvé ici. Ton yoga sera la machine à écrire. ». Le ton est donné.

La collection commencera par traduire les grandes figures modernes de la pensée hindoue et d’Extrême Orient et nous présentera le védanta et les yogas avec Vivekânanda, Sri Aurobindo, Râmana Maharshi, ainsi que le bouddhisme zen par les écrits de Taisen Deshimaru ou encore D.T. Suzuki. Le succès étant au rendez-vous, suivent les versions en collection de poche avec leurs fameuses tranches jaunes.

A la mort de Jean Herbert en 1980, son ami Marc de Smedt lui succède. Le succès va grandissant et la collection s’ouvre à la spiritualité chrétienne notamment avec Marie-Madeleine Davy ou le prêtre Jean-Yves Leloup, dont L’Evangile de Thomas se vendra à plus de cent mille exemplaires.

Avec l’arrivée de Jean Mouttapa, en 1988, très engagé dans le dialogue entre les religions, se crée le département spiritualité rassemblant les pensées juives, chrétiennes, musulmanes et orientales, faisant de ce département le premier pôle d’édition religieuse appartenant à une maison d’édition non confessionnelle.

Ainsi, la collection, et plus généralement les publications d’Albin Michel ayant trait à la spiritualité, s’ouvrira aux récits et témoignages, aux beaux livres, à l’histoire de même qu’aux sciences humaines. Témoignant que la « spiritualité » dépasse le cadre confessionnel et peut s’avérer laïque avec André Comte-Sponville, littéraire avec François Cheng et son sublime Cinq méditations sur la beauté, ou écologique comme l’illustre si bien Pierre Rabhi dans ses nombreux livres qui sont autant de manifestes pour la Terre-Mère.

Autant d’invitation à découvrir les mondes de l’Homme et à s’interroger sur la vie.

« Poésie et musique sacrée
Les Fleurs de Bach, un chemin de vie? »